A M. David, statuaire

Non, Dieu, éclair qui flamboie dans le triangle symbolique,

n’est point le chiffre tracé sur les lèvres de la sagesse

humaine !
Non, l’amour, sentiment naïf et chaste qui se voile de

pudeur et de fierté au sanctuaire du coeur, n’est point

cette tendresse cavalière qui répand les larmes de la

coquetterie par les yeux du masque de l’innocence !
Non, la gloire, noblesse dont les armoiries ne se vendirent

jamais, n’est pas la savonnette à vilain qui s’achète, au

prix du tarif, dans la boutique d’un journaliste !
Et j’ai prié, et j’ai aimé, et j’ai chanté, poète pauvre

et souffrant ! Et c’est en vain que mon coeur déborde de

foi, d’amour et de génie !
C’est que je naquis aiglon avorté ! L’oeuf de mes des-

tinées, que n’ont point couvé les chaudes ailes de la

prospérité, est aussi creux, aussi vide que la noix dorée

de l’Égyptien.
Ah ! l’homme, dis-le-moi, si tu le sais, l’homme, frêle

jouet, gambadant suspendu aux fils des passions ; ne

serait-il qu’un pantin qu’use la vie et que brise la mort ?

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A M. David, statuaire
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