La feuille du printemps que le zéphir effleure

Et qu’un soleil ami dore de ses rayons,

Est loin de se douter que bientôt viendra l’heure

Où l’hiver l’étreindra dans ses froids tourbillons.
De même trop souvent l’âme humaine se leurre,

Sans voir le gouffre au bord duquel nous sommeillons,

Jusqu’à ce qu’éveillé soudain, l’on saigne et pleure

Sous la morsure, hélas ! de cuisants aiguillons.
L’oiseau des jours sereins avait plié son aile

Sur ma tente, où, croyant sa chanson éternelle,

Des autans envieux je narguais la rigueur.
Un jour on est venu mettre un crêpe à ma porte…

Et depuis lors, Seigneur, ce crêpe je le porte

Fixé par une épine au tréfond de mon cœur.
(1902)

Évaluations et critiques :

Le Crêpe
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Commentez ce poème pour montrer à quel point vous êtes créatif et inspiré!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x