Le ballet des heures

(Le Dieu Pan parle)
Les heures sont des fleurs l’une après l’autre écloses

Dans l’éternel hymen de la nuit et du jour ;

Il faut donc les cueillir comme on cueille les roses

Et ne les donner qu’à l’amour.
Ainsi que de l’éclair, rien ne reste de l’heure,

Qu’au néant destructeur le temps vient de donner ;

Dans son rapide vol embrassez la meilleure,

Toujours celle qui va sonner.
Et retenez-la bien au gré de votre envie,

Comme le seul instant que votre âme rêva ;

Comme si le bonheur de la plus longue vie

Était dans l’heure qui s’en va.
Vous trouverez toujours, depuis l’heure première

Jusqu’à l’heure de nuit qui parle douze fois,

Les vignes, sur les monts, inondés de lumière,

Les myrtes à l’ombre des bois.
Aimez, buvez, le reste est plein de choses vaines ;

Le vin, ce sang nouveau, sur la lèvre versé,

Rajeunit l’autre sang qui vieillit dans vos veines

Et donne l’oubli du passé.
Que l’heure de l’amour d’une autre soit suivie,

Savourez le regard qui vient de la beauté ;

Être seul, c’est la mort ! Être deux, c’est la vie !

L’amour c’est l’immortalité !

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Le ballet des heures
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