L’Amour de la campagne

Que de ces prés l’émail plaît à mon coeur !

Que de ces bois l’ombrage m’intéresse !

Quand je quittai cette onde enchanteresse,

L’hiver régnait dans toute sa fureur.

Et cependant mes yeux demandaient ce rivage ;

Et cependant d’ennuis, de chagrins dévoré,

Au milieu des palais, d’hommes froids entouré,

Je regrettais partout mes amis du village.

Mais le printemps me rend mes champs et mes beaux jours.

Vous m’allez voir encore, ô verdoyantes plaines !

Assis nonchalamment auprès de vos fontaines,

Un Tibulle à la main, me nourrissant d’amours.

Fleuve de ces vallons, là, suivant tes détours,

J’irai seul et content gravir ce mont paisible

Souvent tu me verras, inquiet et sensible,

Arrêté sur tes bords en regardant ton cours.

J’y veux terminer ma carrière ;

Rentré dans la nuit des tombeaux,

Mon ombre, encor tranquille et solitaire,

Dans les forêts cherchera le repos.

Au séjour des grandeurs mon nom mourra sans gloire,

Mais il vivra longtemps sous les toits de roseaux,

Mais d’âge en âge en gardant leurs troupeaux,

Des bergers attendris feront ma courte histoire :

« Notre ami, diront-ils, naquit sous ce berceau ;

Il commença sa vie à l’ombre de ces chênes ;

Il la passa couché près de cette eau,

Et sous les fleurs sa tombe est dans ces plaines. »

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L’Amour de la campagne
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