Je n’ai songé qu’à toi …

Je n’ai songé qu’à toi, ma Belle, l’autre soir.

Quelque chose flottait de tendre dans l’air noir,

Qui faisait vaguement fondre l’âme trop pleine.

Je marchais, on eût dit, baigné dans ton haleine.

Les souffles qui passaient semblaient rouler dans l’air

Un souvenir obscur et tiède de ta chair.

J’aurais voulu t’avoir près de moi, caressante,

Appuyée à mon bras dans ta grâce enlaçante,

Et lente et paresseuse, et retardant le pas

Pour me baiser sans bruit comme on parle tout bas.

L’amour vibrait en moi comme un clavier qu’on frôle

Ô câline d’amour bercée à mon épaule !

Et je t’évoquais toute avec ton grand manteau,

Et la touffe de fleurs tremblante à ton chapeau,

Et tes souliers vernis luisant dans la nuit sombre,

Et ton ombre au pavé fiancée à mon ombre.

Il est ainsi des soirs faits de douceur qui flotte,

De beaux soirs féminins où le coeur se dorlote,

Et qui font tressaillir l’âme indiciblement

Sous un baiser qui s’ouvre au fond du firmament.
Tes yeux me souriaient… et je marchais heureux

Sous le ciel constellé, nocturne et vaporeux,

Pendant que s’entr’ouvrait, blancheur vibrante et pure,

Mon âme – comme un lys ! – passée à ta ceinture.

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Je n’ai songé qu’à toi …
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