I
À quoi penses-tu ?

Je pense au premier baiser que je te donnerai.
II
Baisers semblables aux paroles du rêveur

Vous êtes au service des forces inventées.
III
Aux rues de petites amours

Les murs finissent en nuit noire

J’aime

Et mes rideaux sont blancs.
IV
Sans éclat et douce à son nid

Elle apparaît dans un sourire.
V
Le 21 du mois de juin 1906

À midi

Tu m’as donné la vie.
VI
J’ai dit facile et ce qui est facile

C’est la fidélité.
VII
Il faut la voir au dur soleil grevé de roches inaccessibles

Il faut la voir en pleine nuit

Il faut la voir quand elle est seule.

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