Le réveil d’hèlios

Le Jeune Homme divin, nourrisson de Délos,

Dans sa khlamyde d’or quitte l’azur des flots ;

De leurs baisers d’argent son épaule étincelle

Et sur ses pieds légers l’onde amère ruisselle.

A l’essieu plein de force il attache soudain

La roue à jantes d’or, à sept rayons d’airain.

Les moyeux sont d’argent, aussi bien que le siège.

Le Dieu soumet au joug quatre étalons de neige,

Qui, rebelles au frein, mais au timon liés,

Hérissés, écumants, sur leurs jarrets ployés,

Hennissent vers les cieux, de leurs naseaux splendides.

Mais, du quadruple effort de ses rênes solides,

Le fils d’Hypériôn courbe leurs cols nerveux ;

Et le vent de la mer agite ses cheveux,

Et Sélénè pâlit, et les Heures divines

Font descendre l’Aurore aux lointaines collines.

Le Dieu s’écrie ! Il part, et dans l’ampleur du ciel

Il pousse, étincelant, le quadrige immortel.

L’air sonore s’emplit de flamme et d’harmonie ;

L’Océan qui palpite, en sa plainte infinie,

Pour saluer le Dieu murmure un chant plus doux ;

Et, semblable à la vierge en face de l’époux,

La Terre, au bord brumeux des ondes apaisées,

S’éveille en rougissant sur son lit de rosées.

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Le réveil d’hèlios
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