Devant mon berceau

En la grand’chambre ancienne aux rideaux de guipure

Où la moire est flétrie et le brocart fané,

Parmi le mobilier de deuil où je suis né

Et dont se scelle en moi l’ombre nacrée et pure ;
Avec l’obsession d’un sanglot étouffant,

Combien ma souvenance eut d’amertume en elle,

Lorsque, remémorant la douceur maternelle,

Hier, j’étais penché sur ma couche d’enfant.
Quand je n’étais qu’au seuil de ce monde mauvais,

Berceau, que n’as-tu fait pour moi tes draps funèbres ?

Ma vie est un blason sur des murs de ténèbres,

Et mes pas sont fautifs où maintenant je vais.
Ah ! que n’a-t-on tiré mon linceul de tes langes

Et mon petit cercueil de ton bois frêle et blanc,

Alors que se penchait sur ma vie, en tremblant,

Ma mère souriante avec l’essaim des anges !

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Devant mon berceau
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