Le Tombeau de la négresse

Alors qu’il nous eût fui le grand vent des hivers,

Aux derniers ciels pâlis de mars, nous la menâmes

Dans le hallier funèbre aux odeurs de cinnames,

Où germaient les soupçons de nouveaux plants rouverts.
De hauts rameaux étaient criblés d’oiseaux divers

Et de tristes soupirs gonflaient leurs jeunes âmes.

Au limon moite et brut où nous la retournâmes,

Que l’Africaine dorme en paix dans les mois verts !
Le sol pieusement recouvrira ses planches;

Et le bon bengali, dans son château de branches,

Pleurera sur maint thème un peu de ses vingt ans.
Peut-être, revenues en un lointain printemps,

Verrons-nous, de son cœur, dans les buissons latents

Eclore en grand lys noir entre des roses blanches.

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Le Tombeau de la négresse
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