Pour couronner la blonde enfant aux yeux d’azur

Pour couronner la blonde enfant aux yeux d’azur,

De toutes la plus chaste ensemble et la plus belle,

Car sa gorge orgueilleuse a pour hôte un coeur pur,

Que l’azur du bleuet au fauve épi se mêle.
Quand le ciel d’août torride accable les moissons,

Qu’au sein des blés houleux s’enfoncent les faucilles,

Son labeur et sa force étonnent les garçons,

Sa sévère beauté rend jalouses les filles.
Le blé tombe ; elle va, courbant les reins. Son bras

D’un geste calme fauche à pleins faisceaux les tiges.

Elle avance ; derrière elle le chaume est ras :

Les pauvres seuls pourront glaner sur ses vestiges.
Son sillon large an bord de ciel illimité

Se perd. Elle s’arrête et relève son buste ;

Et sur l’horizon pâle où brûle tout l’été

Le poète croit voir surgir Cérès auguste.
Les jeunes moissonneurs sont pensifs, ne sachant

Qui d’entre eux, au prochain automne, élu par elle,

Dénouera cette gerbe intacte, honneur du champ,

Où le bleuet d’azur aux blonds épis se mêle.

Évaluations et critiques :

Pour couronner la blonde enfant aux yeux d’azur
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Vous voulez rejoindre la communauté des poètes? Laissez-nous savoir ce que vous pensez de ce poème!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x