Sultanerie

Au comte de Chousy
Dans tes cheveux, flot brun qui submerge le peigne

Sur tes seins frissonnants, ombrés d’ambre, que baigne

L’odeur des varechs morts dans les galets le soir,

Je veux laisser tomber par gouttes les essences

Vertigineuses et, plis froids, les patiences

Orientales, en fleurs d’or sur tulle noir.
Eventrant les ballots du pays de la peste,

J’y trouverai, trésor brodé, perlé, la veste

Qui cache mal ta gorge et laisse luire nus

Tes flancs. Et dans tes doigts je passerai des bagues

Où, sous le saphir, sous l’opale aux lueurs vagues,

Dorment les vieux poisons aux effets inconnus.
Dans l’opium de tes bras, le haschisch de ta nuque,

Je veux dormir, malgré les cris du monde eunuque

Et le poignard qui veut nous clouer coeur sur coeur.

Qu’entre tes seins, faisant un glissement étrange,

Ton sang de femme à mon sang d’homme se mélange,

La mort perpétuera l’éclair d’amour vainqueur !

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Sultanerie
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