Lettre du Mexique

La Vera-Cruz, 10 février.
« Vous m’avez confié le petit. – Il est mort.

Et plus d’un camarade avec, pauvre cher être.

L’équipage… y en a plus. Il reviendra peut-être

Quelques-uns de nous. – C’est le sort –
« Rien n’est beau comme ça – Matelot – pour un homme ;

Tout le monde en voudrait à terre – C’est bien sûr.

Sans le désagrément. Rien que ça : Voyez comme

Déjà l’apprentissage est dur.
« Je pleure en marquant ça, moi, vieux Frère-la-côte.

J’aurais donné ma peau joliment sans façon

Pour vous le renvoyer… Moi, ce n’est pas ma faute :

Ce mal-là n’a pas de raison.
« La fièvre est ici comme Mars en carême.

Au cimetière on va toucher sa ration.
Le zouave a nommé ça – Parisien quand-même –

Le jardin d’acclimatation.
« Consolez-vous. Le monde y crève comme mouches.

… J’ai trouvé dans son sac des souvenir de cœur :

Un portrait de fille, et deux petites babouches,

Et : marqué – Cadeau pour ma sœur. –
« Il fait dire à maman : qu’il a fait sa prière.

Au père : qu’il serait mieux mort dans un combat.

Deux anges étaient là sur son heure dernière :

Un matelot. Un vieux soldat. »
Toulon, 24 mai.

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Lettre du Mexique
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