À Nérée Beauchemin

J’aime à gravir les monts sauvages, le matin,

À l’heure harmonieuse et pleine de mystère

Où le brouillard des nuits, rafraîchissant la terre,

Perle en bruines d’or au feuillage du thym.
Et si, du fond du val, quelque timbre argentin

Soudain dans l’air sonore éclate solitaire,

Toutes les autres voix pour moi semblent se taire,

Et j’écoute ravi la chanson du lointain.
Poète, ouvre joyeux l’aile de ton génie,

Chante ! ton chant si pur rompt la monotonie

Des vulgaires accents du grand concert banal ;
Et moi ― dont le soleil à l’horizon décline, ―

Je veux monter souvent sur la sainte colline,

Pour entendre de loin ton refrain matinal !

(1880)

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À Nérée Beauchemin
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