Ô trois et quatre fois malheureuse la terre

Ô trois et quatre fois malheureuse la terre

Dont le prince ne voit que par les yeux d’autrui,

N’entend que par ceux-là qui répondent pour lui,

Aveugle, sourd et muet plus que n’est une pierre !
Tels sont ceux-là, Seigneur, qu’aujourd’hui l’on resserre

Oisifs dedans leur chambre, ainsi qu’en un étui,

Pour durer plus longtemps, et ne sentir l’ennui

Que sent leur pauvre peuple accablé de la guerre.
Ils se paissent enfants de trompes et canons,

De fifres, de tambours, d’enseignes, gonfanons,

Et de voir leur province aux ennemis en proie.
Tel était celui-là, qui du haut d’une tour,

Regardant ondoyer la flamme tout autour,

Pour se donner plaisir chantait le feu de Troie.

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Ô trois et quatre fois malheureuse la terre
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