A Jules Dupré.
La rivière s’écoule avec lenteur. Ses eaux

Murmurent, près du bord, aux souches des vieux aulnes

Qui se teignent de sang ; de hauts peupliers jaunes

Sèment leurs feuilles d’or parmi les blonds roseaux.
Le vent léger, qui croise en mobiles réseaux

Ses rides d’argent clair, laisse de sombres zones

Où les arbres, plongeant leurs dômes et leurs cônes,

Tremblent, comme agités par des milliers d’oiseaux.
Par instants se répète un cri grêle de grive,

Et, lancé brusquement des herbes de la rive,

Etincelle un joyau dans l’air limpide et bleu ;
Un chant aigu prolonge une note stridente ;

C’est le martin-pêcheur qui fuit d’une aile ardente

Dans un furtif rayon d’émeraude et de feu.
Courrières, 1875

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Automne
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