Ainsi que, sur les montagnes, les pâtres
foulent aux pieds l’hyacinthe, et la fleur
s’empourpre sur la terre.
Psappha
Le soir s’attriste encor de ses clartés éteintes.
Des rêves ont troublé l’air pâle et languissant,
Et, chantant leurs amours, les pâtres, en passant,
Écrasent lourdement les frêles hyacinthes.
L’herbe est pourpre et semblable à des champs de combats,
Sous le rouge d’un ciel aux tons de cornalines,
Et le sang de la fleur assombrit les collines.
Le soleil pitoyable agonise là-bas.
Sans goûter pleinement la paix de la campagne,
Je songe avec ferveur, et mon cœur inquiet
Porte le léger deuil et le léger regret
De la muette mort des fleurs sur la montagne.
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