Brumes mornes d’hiver, mélancoliquement

Et douloureusement, roulez sur mes pensées

Et sur mon coeur vos longs linceuls d’enterrement

Et de rameaux défunts et de feuilles froissées

Et livides, tandis qu’au loin, vers l’horizon,

Sous l’ouatement mouillé de la plaine dormante,

Parmi les échos sourds et souffreteux, le son

D’un angelus lassé se perd et se lamente

Encore et va mourir dans le vide du soir,

Si seul, si pauvre et si craintif, qu’une corneille,

Blottie entre les gros arceaux d’un vieux voussoir,

A l’entendre gémir et sangloter, s’éveille

Et doucement répond et se plaint à son tour

A travers le silence entier que l’heure apporte,

Et tout à coup se tait, croyant que dans la tour

L’agonie est éteinte et que la cloche est morte.

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Les Brumes
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