Vers dorés

L’art ne veut point de pleurs et ne transige pas,

Voilà ma poétique en deux mots : elle est faite

De beaucoup de mépris pour l’homme et de combats

Contre l’amour criard et contre l’ennui bête.
Je sais qu’il faut souffrir pour monter à ce faîte

Et que la côte est rude à regarder d’en bas.

Je le sais, et je sais aussi que maint poète

A trop étroits les reins ou les poumons trop gras.
Aussi ceux-là sont grands, en dépit de l’envie,

Qui, dans l’âpre bataille ayant vaincu la vie

Et s’étant affranchis du joug des passions,
Tandis que le rêveur végète comme un arbre

Et que s’agitent, – tas plaintif, – les nations,

Se recueillent dans un égoïsme de marbre.

Évaluations et critiques :

Vers dorés
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Vous avez lu ce poème. Votre opinion compte! Laissez-nous savoir ce que vous en pensez.

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x