Les Camélias

Dans le boudoir tendu de choses de Malines

Tout est désert ce soir, Emmeline est au bal.
Seuls, des Camélias, en un glauque bocal

Ferment languissamment leurs prunelles câlines.
Sur des onyx épars, des bijoux et des bagues

Croisent leurs maints reflets dans des boîtes d’argent.
Tout pleure cette Absente avec des plaintes vagues.

Le perroquet digère un long spleen enrageant.
Le Saxe tinte. Il est aube. Sur l’escalier

Chante un pas satiné dans le frisson des gazes.
Tout s’éveille alourdi des nocturnes extases.

La maîtresse s’annonce au doux bruit du soulier.
Sa main effeuille, lente, un frais bouquet de roses ;

Ses regards sont voilés d’une aurore de pleurs.
Au bal elle a connu les premières douleurs,

Et sa jeunesse songe au vide affreux des choses,
Devant la sèche mort des Camélias roses.

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Les Camélias
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