Par cet air de sérénité,

Par cet enjouement affecté

D’autres seront trompés peut-être,

Mais mon cœur vous devine mieux ;

Et vous n’abusez point des yeux

Accoutumés à vous connaître.

L’esprit vole à votre secours,

Et malgré vos soins, son adresse

Ne peut égayer vos discours ;

Vous souriez, mais c’est toujours

Le sourire de la tristesse.

Vous cachez en vain vos douleurs,

Vos soupirs se font un passage ;

Les roses de votre visage

Ont perdu leurs vives couleurs ;

Déjà vous négligez vos charmes ;

Ma voix fait naître vos alarmes ;

Vous abrégez nos entretiens ;

Et vos yeux, noyés dans les larmes,

Evitent constamment les miens ;

Ainsi donc mes peines cruelles

Vont s’augmenter de vos chagrins !

Malgré les dieux et les humains,

Je le vois, nos cœurs sont fidèles.

Objet du plus parfait amour,

Unique charme de ma vie,

O maîtresse toujours chérie

Faut-il te perdre sans retour ?

Ah ! faut-il que ton inconstance

Ne te donne que des tourments ?

Si du plus tendre des amants

La prière a quelque puissance,

Trahis mieux tes premiers serments ;

Que ton cœur me plaigne et m’oublie,

Permets à de nouveaux plaisirs

D’effacer les vains souvenirs

Qui causent ta mélancolie.

J’ai bien assez de mes malheurs.

J’ai pu supporter tes rigueurs,

Ton inconstance, tes froideurs,

Et tout le poids de ma tristesse ;

Mais je succombe et ma tendresse

Ne peut soutenir tes douleurs.

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Par cet air
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