L’orbe d’or du soleil tombé des cieux sans bornes

S’enfonce avec lenteur dans l’immobile mer,

Et pour suprême adieu baigne d’un rose éclair

Le givre qui pétille à la cime des mornes.
En un mélancolique et languissant soupir,

Le vent des hauts, le long des ravins emplis d’ombres,

Agite doucement les tamariniers sombres

Où les oiseaux siffleurs viennent de s’assoupir.
Parmi les caféiers et les cannes mûries,

Les effluves du sol, comme d’un encensoir,

S’exhalent en mêlant dans le souffle du soir

A l’arome des bois l’odeur des sucreries.
Une étoile jaillit du bleu noir de la nuit,

Toute vive, et palpite en sa blancheur de perle ;

Puis la mer des soleils et des mondes déferle

Et flambe sur les flots que sa gloire éblouit.
Et l’âme, qui contemple, et soi-même s’oublie

Dans la splendide paix du silence divin,

Sans regrets ni désirs, sachant que tout est vain,

En un rêve éternel s’abîme ensevelie.

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L’orbe d’or
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