Oh ! la pluie ! oh ! la pluie ! oh ! les lentes traînées

De fils d’eau qu’on dévide aux fuseaux noirs du Temps

Et qui semblent mouillés aux larmes des années,

Oh ! la pluie ! oh ! l’automne et les soirs attristants !

Oh ! la pluie ! oh ! la pluie ! oh ! les lentes traînées !
Qui dira la douleur sombre du firmament,

Route de cimetière avec d’horribles voiles

Où les nuages vont élégiaquement,

Corbillards cahotant des cadavres d’étoiles.

Qui dira la douleur sombre du firmament ?
Dans le deuil, dans le noir et le vide des rues,

La pluie, elle s’égoutte à travers nos remords

Comme les pleurs muets des choses disparues,

Comme les pleurs tombant de l’œil fermé des morts

Dans le deuil, dans le noir et le vide des rues !
La pluie est un filet pour nos rêves anciens !

Et, dans ses mailles d’eau qui leur font prisonnières

Les ailes, ces divins oiseaux musiciens

Meurent très longuement d’un regret de lumières.

La pluie est un filet pour nos rêves anciens.
Comme un drapeau mouillé qui pend contre sa hampe,

Notre âme, quand la pluie éveille ses douleurs,

Quand la pluie, en hiver, la pénètre et la trempe,

Notre âme, elle n’est plus qu’un haillon sans couleurs

Comme un drapeau mouillé qui pend contre sa hampe !

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La Pluie
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