Messe noire

A Pauline Ménou
Dans la nuit noire, recourbée en nef d’église,

S’inscrivent, par instants, des pâleurs de vitraux

Qu’une clarté de lune intermittente irise :

Un vent religieux frissonne sur les eaux.
Au large de l’Ar-Men solitaire, agonise

L’âme, lente à sombrer, des soirs occidentaux.

Un deuil plane sur les maisons de pierre grise ;

Les orgues de la mer roulent des lamentos.
C’est la messe du Raz, l’office de Ténèbres

Les phares angoissants clignent leurs yeux funèbres,

De tout l’espace monte un sourd Miserere …
Quelqu’un d’ivre, qui dort le front sur une épave,

Tressaille et, rajustant les pans de son ciré,

Se signe, sans savoir pourquoi, d’un geste grave…
Et, sans savoir sur quoi, moi-même j’ai pleuré.

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Messe noire
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