Complainte de l’automne monotone

Automne, automne, adieux de l’Adieu !

La tisane bout, noyant mon feu ;

Le vent s’époumonne

À reverdir la bûche où mon grand coeur tisonne.

Est-il de vrais yeux ?

Nulle ne songe à m’aimer un peu.
Milieux aptères,

Ou sans divans ;

Regards levants,

Deuils solitaires,

Vers des sectaires !
Le vent, la pluie, oh ! Le vent, la pluie !

Antigone, écartez mon rideau ;

Cet ex-ciel tout suie,

Fond-il decrescendo, statu quo, crescendo ?

Le vent qui s’ennuie,

Retourne-t-il bien les parapluies ?
Amours, gibiers !

Aux jours de givre,

Rêver sans livre,

Dans les terriers

Chauds de fumiers !
Plages, chemins de fer, ciels, bois morts,

Bateaux croupis dans les feuilles d’or,

Le quart aux étoiles,

Paris grasseyant par chic aux prises de voiles :

De trop poignants cors

M’ont hallalisé ces chers décors.
Meurtres, alertes,

Rêves ingrats !

En croix, les bras ;

Roses ouvertes,

Divines pertes !
Le soleil mort, tout nous abandonne.

Il se crut incompris. Qu’il est loin !

Vent pauvre, aiguillonne

Ces convois de martyrs se prenant à témoins !

La terre, si bonne,

S’en va, pour sûr, passer cet automne.
Nuits sous-marines !

Pourpres forêts,

Torrents de frais,

Bancs en gésines,

Tout s’illumine !
-Allons, fumons une pipette de tabac,

En feuilletant un de ces si vieux almanachs,
En rêvant de la petite qui unirait

Aux charmes de l’œillet ceux du chardonneret.

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Complainte de l’automne monotone
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