Art d’aimer, fragment VIII

Qu’il est doux, au retour de la froide saison,

Jusqu’au printemps nouveau regagnant la maison,

De la voir devant vous accourir au passage,

Ses cheveux en désordre épars sur son visage !

Son oreille de loin a reconnu vos pas :

Elle vole, et s’écrie, et tombe dans vos bras ;

Et sur vous appuyée et respirant à peine,

A son foyer secret loin des yeux vous entraîne.

Là, mille questions qui vous coupent la voix,

Doux reproches, baisers, se pressent à la fois.

La table entre vous deux à la hâte est servie

L’oeil humide de joie, au banquet elle oublie

Et les mets et la table, et se nourrit en paix

Du plaisir de vous voir, de contempler vos traits.

Sa bouche ne dit rien, mais ses yeux, mais son âme,

Vous parlent ; et bientôt des caresses de flamme

Vous mènent à ce lit qui se plaignait de vous.

C’est là qu’elle s’informe avec un soin jaloux

Si beaucoup de plaisirs, surtout si quelque belle

Habitait la contrée où vous étiez loin d’elle.

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Art d’aimer, fragment VIII
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