L’Aurore vengeresse

L’Aube, dont le glaive reluit,

Venge, comme une blanche Electre,

La fiévreuse aux regards de spectre,

Dupe et victime de la nuit…
Vers l’horreur des étoiles noires

Montent les funèbres accords…

Sur la rigidité des morts

Veillent les lys expiatoires.
L’ombre aux métalliques reflets

Engourdit les marais d’eau brune,

Et voici que s’éteint la lune

Dans le rire des feux follets.
Ta chevelure est une pluie

D’or et de parfums sur mes mains.

Tu m’entraînes par les chemins

Où la perversité s’ennuie.
J’ai choisi, pour ceindre ton front,

La pierre de lune et l’opale,

L’aconit et la digitale,

Et l’iris noir d’un lac profond.
Volupté d’entendre les gouttes

De ton sang perler sur les fleurs !…

Les lys ont perdu leurs pâleurs

Et les routes s’empourprent toutes…

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L’Aurore vengeresse
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