Hic crudelis amor tauri, suppostaque furto

Pasiphaë…

Virgile, Enéide, liv. VI.
Ainsi Pasiphaé, la fille du Soleil,

Cachant dans sa poitrine une fureur secrète,

Poursuivait à grands cris parmi les monts de Crète

Un taureau monstrueux au poil roux et vermeil,
Puis, sur un roc géant au Caucase pareil,

Lasse de le chercher de retraite en retraite,

Le trouvait endormi sur quelque noire crête,

Et, les seins palpitants, contemplait son sommeil ;
Ainsi notre âme en feu, qui sous le désir saigne,

Dans son vol haletant de vertige, dédaigne

Les abris verdoyants, les fleuves de cristal,
Et, fuyant du vrai beau la source savoureuse,

Poursuit dans les déserts du sauvage Idéal

Quelque monstre effrayant dont elle est amoureuse.

Évaluations et critiques :

Pasiphaé
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