Mon coeur dans le silence a soudain tressailli,
Comme une onde que trouble une brise inquiète ;
Puis la paix des beaux soirs doucement s’est refaite,
Et c’est un calme ciel qu’à présent je reflète
En tendant vers tes yeux mon désir recueilli.
Comme ceux-là qu’on voit dans les anciens tableaux,
Mains jointes et nu-tête, à genoux sur la pierre,
Je voudrais t’adorer sans lever la paupière,
Et t’offrir mon amour ainsi qu’une prière
Qui monte vers le ciel entre les grands flambeaux.
Ta respiration n’est qu’un faible soupir.
Dans la solennité de ta pose immobile,
Seul, le rythme des mers gonfle ton sein tranquille,
Et sur ton lit d’amour, d’où la pudeur s’exile,
La beauté de ton corps fait songer à mourir…
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