L’aube a des pas furtifs de louve

Et des yeux de chacal…

De mes mains j’ai creusé la douve ;

J’ai bâti, sans vassal,

La tour aux murs noirs qui t’encloître.

Ton épouvante voit s’accroître,

Pareil à l’enflure d’un goitre,

Mon amour féodal.
Que m’importe ton regard triste,

Moiré, tel un pigeon ?

Qu’importe à mon trouble égoïste

Le rosier sans bourgeon ?

Je suis aussi lâche qu’un homme

Et je t’ordonne et je te somme

De languir en mes baisers comme

En un étroit donjon.
Et je maintiendrai sur ton sexe

Mon droit de suzerain :

Tu briseras ton front complexe

Contre mon front d’airain.

Lasse de voir tomber la brume

D’un ciel malade d’amertume,

Dans l’ombre où l’espoir se consume,

Tu périras de faim.

Évaluations et critiques :

La Douve
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Partagez votre opinion et dites-nous ce que vous pensez de ce poème. Montrez-nous que vous êtes un grand poète!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x