Pensées d’automne

La rica autouna s’es passada

L’hiver suz un cari tourat

S’en ven la capa ementoulada

D’un veû neblouz enjalibrat.
Son autounous.
J’entends siffler la bise aux branchages rouillés

Des saules qui là-bas se balancent mouillés.
AUGUSTE M.
L’automne va finir : au milieu du ciel terne,

Dans un cercle blafard et livide que cerne

Un nuage plombé, le soleil dort ; du fond

Des étangs remplis d’eau monte un brouillard qui fond

Collines, champs, hameaux dans une même teinte ;

Sur les carreaux la pluie en larges gouttes tinte ;

La froide bise siffle ; un sourd frémissement

Sort du sein des forêts ; les oiseaux tristement,

Mêlant leurs cris plaintifs aux cris des bêtes fauves,

Sautent de branche en branche à travers les bois chauves,

Et semblent aux beaux jours envolés dire adieu.

Le pauvre paysan se recommande à Dieu,

Craignant un hiver rude ; et moi, dans les vallées

Quand je vois le gazon sous les blanches gelées

Disparaître et mourir, je reviens à pas lents

M’asseoir, le cœur navré, près des tisons brûlants,
Et là je me souviens du soleil de septembre

Qui donnait à la grappe un jaune reflet d’ambre,

Des pommiers du chemin pliant sous leur fardeau,

Et du trèfle fleuri, pittoresque rideau

S’étendant à longs plis sur la plaine rayée,

Et de la route étroite en son milieu frayée,

Et surtout des bleuets et des coquelicots,

Point de pourpre et d’azur dans l’or des blés égaux.

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Pensées d’automne
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