Ô jeune Florentine

Ô jeune Florentine à la prunelle noire,

Beauté dont je voudrais éterniser la gloire,

Vous sur qui notre maître eût jeté plus de lys

Que devant Galatée ou sur Amaryllis,

Vous qui d’un blond sourire éclairez toutes choses

Et dont les pieds polis sont pleins de reflets roses,

Hier vous étiez belle, en quittant votre bain,

À tenter les pinceaux du bel ange d’Urbin.

Ô colombe des soirs ! moi qui vous trouve telle

Que j’ai souvent brûlé de vous rendre immortelle,

Si j’étais Raphaël ou Dante Alighieri

Je mettrais des clartés sur votre front chéri,

Et des enfants riants, fous de joie et d’ivresse,

Planeraient, éblouis, dans l’air qui vous caresse.

Si Virgile, ô diva ! m’instruisait à ses jeux,

Mes chants vous guideraient vers l’Olympe neigeux

Et l’on y pourrait voir sous les rayons de lune,

Près de la Vénus blonde une autre Vénus brune.

Vous fouleriez ces monts que le ciel étoilé

Regarde, et sur le blanc tapis inviolé

Qui brille, vierge encor de toute flétrissure,

Les Grâces baiseraient votre belle chaussure !
Mai 1842.

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Ô jeune Florentine
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