L’Automne

L’Automne s’exaspère ainsi qu’une Bacchante

Ivre du sang des fruits et du sang des baisers

Et dont on voit frémir les seins inapaisés…

L’Automne s’assombrit ainsi qu’une Bacchante

Au sortir des festins éclatants et qui chante

La moite lassitude et l’oubli des baisers.
Les yeux à demi clos, l’Automne se réveille

Et voit l’éclat perdu des clartés et des fleurs

Dont le soir appauvrit les anciennes couleurs…

Les yeux à demi clos, l’Automne se réveille :

Ses membres sont meurtris et son âme est pareille

A la coupe sans joie où s’effeuillent les fleurs.
Ayant bu l’amertume et la haine de vivre

Dans le flot triomphal des vignes de l’été,

Elle a connu le goût de la satiété.

L’amertume latente et la haine de vivre

Corrompent le festin dont le monde s’enivre,

Etendu sur le lit nuptial de l’été.
L’Automne, ouvrant ses mains d’appel et de faiblesse,

Se meurt du souvenir accablant de l’amour

Et n’ose en espérer l’impossible retour.

Sa chair de volupté, de langueur, de faiblesse,

Implore le venin de la bouche qui blesse

Et qui sait recueillir les sanglots de l’amour.
Le cœur à moitié mort, L’Automne se réveille

Et contemple l’amour à travers le passé…

Le feu vacille au fond de son regard lassé.

Dans son verger flétri l’Automne se réveille.

La vigne se dessèche et périt sur la treille,

Dans le lointain pâlit la rive du passé…

Évaluations et critiques :

L’Automne
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Commentez et laissez-nous savoir ce que vous pensez de cette poésie!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x