Lueurs des tirs – Fusée

La boucle des cheveux noirs de ta nuque est mon trésor

Ma pensée te rejoint et la tienne la croise

Tes seins sont les seuls obus que j’aime

Ton souvenir est la lanterne de repérage qui nous sert à pointer la nuit
En voyant la large croupe de mon cheval j’ai pensé à tes hanches
Voici les fantassins qui s’en vont à l’arrière en lisant un journal
Le chien du brancardier revient avec une pipe dans sa gueule
Un chat-huant ailes fauves yeux ternes gueule de petit chat et pattes de chat
Une souris verte file parmi la mousse
Le riz a brûlé dans la marmite de campement

Ça signifie qu’il faut prendre garde à bien des choses
Le mégaphone crie

Allongez le tir
Allongez le tir amour de vos batteries
Balance des batteries lourdes cymbales

Qu’agitent les chérubins fous d’amour

En l’honneur du Dieu des Armées
Un arbre dépouillé sur une butte
Le bruit des tracteurs qui grimpent dans la vallée
Ô vieux monde du XIXe siècle plein de hautes

cheminées si belles et si pures
Virilités du siècle où nous sommes

Ô canons
Douilles éclatantes des obus de 75

Carillonnez pieusement

Évaluations et critiques :

Lueurs des tirs – Fusée
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Vous voulez rejoindre la communauté des poètes? Laissez-nous savoir ce que vous pensez de ce poème!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x