L’Immobile Beauté

L’immobile beauté

Des soirs d’été,

Sur les gazons où ils s’éploient,

Nous offre le symbole

Sans geste vain, ni sans parole,

Du repos dans la joie.
Le matin jeune et ses surprises

S’en sont allés, avec les brises ;

Midi lui-même et les pans de velours

De ses vents chauds, de ses vents lourds

Ne tombe plus sur la plaine torride ;

Et voici l’heure où, lentement, le soir,

Sans que bouge la branche ou que l’étang se ride,

S’en vient, du haut des monts, dans le jardln, s’asseoir.
O la planité d’or à l’infini des eaux,

Et les arbres et leurs ombres sur les roseaux,

Et le tranquille et somptueux silence,

Dont nous goûtons alors

Si fort

L’immuable présence,

Que notre voeu serait d’en vivre ou d’en mourir

Et d’en revivre,

Comme deux coeurs, inlassablement ivres

De lumières, qui ne peuvent périr !

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L’Immobile Beauté
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