A Fanny (I)

Non, de tous les amants les regards, les soupirs

Ne sont point des pièges perfides.

Non, à tromper des coeurs délicats et timides

Tous ne mettent point leurs plaisirs.

Toujours la feinte mensongère

Ne farde point de pleurs, vains enfants des désirs,

Une insidieuse prière.
Non, avec votre image, artifice et détour,

Fanny, n’habitent point une âme ;

Des yeux pleins de vos traits sont à vous. Nulle femme

Ne leur paraît digne d’amour.

Ah ! la pâle fleur de Clytie

Ne voit au ciel qu’un astre ; et l’absence du jour

Flétrit sa tête appesantie.
Des lèves d’une belle un seul mot échappé

Blesse d’une trace profonde

Le coeur d’un malheureux qui ne voit qu’elle au monde.

Son coeur pleure en secret frappé,

Quand sa bouche feint de sourire.

Il fuit ; et jusqu’au jour, de son trouble occupé,

Absente, il ose au moins lui dire
Fanny, belle adorée aux yeux doux et sereins,

Heureux qui n’ayant d’autre envie

Que de vous voir, vous plaire et vous donner sa vie,

Oublié de tous les humains,

Près d’aller rejoindre ses pères,

Vous dira, vous pressant de ses mourantes mains

Crois-tu qu’il soit des coeurs sincères ?

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A Fanny (I)
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