Un gentilhomme…

« Le rieur alors, d’un ton sage,

Dit qu’il craignait qu’un sien ami,

Pour les grandes Indes parti

N’eût depuis un an fait naufrage. »

JEAN DE LA FONTAINE. L. VIII. f. viii.
Un gentilhomme, qui fuit la Cour et ses brigues,

Donne un repas dans ces beaux lieux si reculés…

Un vieux jour d’après-midi vert tombe sur les

Plats dont le Bois et la Mer ont été prodigues.
Maints âgés Céladons qu’a congestionnés

Une Églé demi-nue et prenant son remède,

Sous la perruque lourde et quelque opiat mède

Des crus du Bourguignon se rougissent le nez.
Tout à coup, un rieur fait silence. Et son geste

Témoigne d’un inénarrable étonnement.

— Par Neptune ! fait-il… Le liquide Élément

A des hôtes… La preuve en est ici… Ha ! Peste !…
Et ses doigts gras et blancs, tout alourdis d’anneaux,

Portent à son ouïe empoudrée une énorme

Dorade. Puis il dit : Vers l’Inde aux gens difformes,

Un mien ami s’en fut, au gré des vastes eaux…
… Et ce poisson raconte à l’oreille étonnée

Que ce beau chevalier, qu’aima la Véranchol,

Aujourd’hui, devenu l’Empereur du Mogol,

Goûte, à l’ombre, une vie aimable et fortunée.
1897.

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Un gentilhomme…
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