Pittoresque manoir, retraite hospitalière

Où Papineau vaincu coula ses derniers jours,

J’aime à revoir tes murs, ta terrasse, tes tours

Secouant au soleil leur panache de lierre.
Qui suit de tes sentiers la courbe irrégulière,

En s’égarant sous bois, s’imagine toujours

Voir, dans le calme ombreux de leurs secrets détours,

Glisser du grand tribun l’image familière.
Car il vit tout entier ici ― dans chaque objet ;

Il aimait ce fauteuil, cet arbre l’ombrageait ;

Tout nous parle de lui, tout garde sa mémoire ;
Et, pour suprême attrait, sur ce seuil enchanté,

Le cœur tout grand ouvert, la Grâce et la Beauté

Ajoutent leur prestige aux souvenirs de gloire.
(1885)

Évaluations et critiques :

Montebello
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