La mer murmure une musique

Aux gémissements continus ;

Le sable met, sous les pieds nus,

Son tapis de velours magique.
Et les algues, sœurs des coraux,

Semblent, à demi découvertes,

D’étranges chevelures vertes

De sirènes au fond des eaux.
Le vent rude des mers rugueuses

Ne souffle point la guérison…

Ah ! le parfum… ah ! le poison

De tes lèvres, fleurs vénéneuses !
Tu viens troubler les fiers desseins

Par des effluves de caresses

Et l’enchevêtrement des tresses

Sur les frissons ailés des seins.
Ta beauté veut l’attrait factice

Des attitudes et du fard :

Tes yeux recèlent le regard.

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Chanson
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