Soleil couchant (Le soleil s’est couché)

Le soleil s’est couché, cocarde de l’azur!

C’est l’heure où le fellah, près de sa fellahine,

Accroupi sur sa natte, avec son doigt impur,

De son nombril squameux épluche la vermine.
Dans la barbe d’argent du crasseux pèlerin

Dont le chauve camail est orné de coquilles,

Ivre et fou de printemps, le pou chante un refrain,

Plus heureux que le roi de toutes les Castilles.
Sur les rives du Nil, le goitreux pélican

Songe à la vanité morne de toutes choses

Avec des airs bourrus, comme Monsieur Renan;

Sur une patte, auprès, rêvent les flamants roses.
Déjà sortent du fleuve, étincelant miroir,

Les crocodiles bruns, Sur les berges vaseuses

Ils viennent aspirer, dans la fraîcheur du soir,

Les souffles d’air chargés de senteurs capiteuses.
Cependant qu’à Paris, sur sa porte arrêté,

Le ventre en bonne humeur, mon gros propriétaire

Ricane du bohème au jabot non lesté,

Tourne béatement ses pouces – et digère,

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Soleil couchant (Le soleil s’est couché)
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