À Alfred Garneau

Pourquoi chanter, ami, lorsque l’homme n’écoute

Que le son du métal, et qu’il va, délirant,

Comme un triste insensé, laisser indifférent

Ses lambeaux de croyance aux épines du doute ?
Bien longtemps j’ai voulu résister au torrent,

M’attacher aux rameaux dont s’ombrageait ma route ;

Mais des illusions le baume goutte à goutte

S’échappa de mon cœur pour suivre le courant.
À bien des chocs cruels ma lyre s’est brisée ;

A lutter sans espoir ma main s’est épuisée ;

J’ai fui le sol mouvant qui manquait sous mon pié :
Et si, barde vaincu, parfois je chante encore,

C’est qu’il reste en mon âme une corde sonore

Qui vibrera toujours au nom de l’amitié !
(1865)

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À Alfred Garneau
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