Eponge définitivement pourrie

L’Art aussi, vieille épave à vau-l’eau dans la brume

Flotte. Jadis c’était le Beau, le Pur, l’Eternité,

Maintenant c’est l’alcool où le désir s’allume

Pour les rêves sanglants des spleens des nuits d’été.
Trente siècles d’ennui pèsent sur mon épaule,

Dont j’ai pris pour moi seul les rages, les remords.

Si je rime au Néant c’est pour jouer mon rôle.

La nuit, je pleure et sue en songeant á ma mort !
Et je vais, énervé d’immenses lassitudes,

N’enviant même plus la foi des multitudes,

Lâche, espérant toujours, pourri, plus bon à rien.
Après le jour, la nuit; après la nuit, l’aurore.

-Si je pouvais du moins en retrouver encore,

De ces larmes d’enfant, Ah! qui font tant de bien!

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Eponge définitivement pourrie
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