Je ne te conterai de Bologne et Venise

Je ne te conterai de Bologne et Venise,

De Padoue et Ferrare et de Milan encor,

De Naples, de Florence, et lesquelles sont or

Meilleures pour la guerre ou pour la marchandise.
Je te raconterai du siège de l’Église,

Qui fait d’oisiveté son plus riche trésor,

Et qui dessous l’orgueil de trois couronnes d’or

Couve l’ambition, la haine et la feintise :
Je te dirai qu’ici le bonheur et malheur,

Le vice, la vertu, le plaisir, la douleur,

La science honorable et l’ignorance abonde.
Bref, je dirai qu’ici, comme en ce vieux chaos,

Se trouve, Peletier, confusément enclos

Tout ce qu’on voit de bien et de mal en ce monde.

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Je ne te conterai de Bologne et Venise
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