Sonnet métaphysique

Dans ces cycles, si grands que l’âme s’en effraie,

L’impulsion première en mouvements voulus

S’exerce. Mais plus loin la Loi ne règne plus:

La nébuleuse est, comme au hasard, déchirée.
Le monde contingent où notre âme se fraie

Péniblement la route au pays des élus,

Comme au-delà du ciel ces tourbillons velus

S’agite discordant dans la valse sacrée.
Et puis en pénétrant dans le cycle suivant,

Monde que n’atteint pas la loupe du savant,

Toute-puissante on voit régner la Loi première.
Et sous le front qu’en vain bat la grêle et le vent,

Les mondes de l’idée échangeant leur lumière

Tournent équilibrés dans un rhythme vivant.

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Sonnet métaphysique
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