Dans l’ombre, autour de moi quand le soir est tombé,

Je regarde souvent d’un œil mélancolique

Un pauvre petit meuble, une ancienne relique

Qui retient longuement mon esprit absorbé.
Et quand le souvenir penche mon front courbé,

Oubliant de l’objet la forme un peu rustique,

Mon rêve ému revêt d’un nimbe poétique

Cette épave qui fut ma chaise de bébé.
Ah ! c’est que j’y revois mon enfance éphémère,

Le souris paternel, le baiser de ma mère…

Et je songe pensif au glorieux retour,
Quand dans ses bras ouverts ― inoubliable fête ! ―

D’autres bébés joufflus, anges à blonde tête,

Enfants de mes enfants s’assiéront à leur tour.
(1902)

Évaluations et critiques :

Ma petite chaise
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