Sois-nous propice et consolante encor…

Sois-nous propice et consolante encor, lumière,

Pâle clarté d’hiver qui baignera nos fronts,

Quand, tous les deux, l’après-midi, nous nous rendrons

Respirer au jardin une tiédeur dernière.
Nous t’aimâmes, jadis, avec un tel orgueil,

Avec un tel amour bondissant de notre âme

Qu’une suprême et douce et bienveillante flamme

Nous est due à cette heure où nous attend le deuil.
Tu es celle que nul homme jamais oublie

Du jour que tu frappas ses bras victorieux

Et que le soir venu tu dormis en ses yeux

Avec ta splendeur morte et ta force abolie.
Et tu nous fus toujours la visible ferveur

Qui partout répandue et partout rayonnante

En des fièvres d’ardeur profonde et lancinante

Semblait vers l’infini partir de notre coeur.

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Sois-nous propice et consolante encor…
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