La Petite Fleur rose

Du haut de la montagne,

Près de Guadarrama,

On découvre l’Espagne

Comme un panorama.
A l’horizon sans borne

Le grave Escurial

Lève son dôme morne,

Noir de l’ennui royal ;
Et l’on voit dans l’estompe

Du brouillard cotonneux,

Si loin que l’oeil s’y trompe,

Madrid, point lumineux !
La montagne est si haute,

Que ses flancs de granit

N’ont que l’aigle pour hôte,

Pour maison que son nid ;
Car l’hiver pâle assiège

Les pics étincelants,

Tout argentés de neige,

Comme des vieillards blancs.
J’aime leur crête pure,

Même aux tièdes saisons

D’une froide guipure

Bordant les horizons ;
Les nuages sublimes,

Ainsi que d’un turban

Chaperonnant leurs cimes

De pluie et d’ouragan ;
Le pin, dont les racines,

Comme de fortes mains,

Déchirent les ravines

Sur le flanc des chemins,
Et l’eau diamantée

Qui, sous l’herbe courant,

D’un caillou tourmentée,

Chuchote un nom bien grand !
Mais, avant toute chose,

J’aime, au coeur du rocher,

La petite fleur rose,

La fleur qu’il faut chercher !

Évaluations et critiques :

La Petite Fleur rose
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Partagez votre interprétation de ce poème et faites-nous part de vos idées créatives!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x