Le Visiteur nocturne

C’était l’automne, la nuit. Le vent sifflait dans les arbres dépouillés du bois, et miaulait le long des bergeries, comme s’il eût voulu, pour se réchauffer, partager la litière des moutons. La pluie fouettait avec rage les vitraux de ma chaumière, et comme irritée de la trouver fermée. Assis près du feu, j’écrivais à la lueur de ma lampe mes souvenirs ou mes rêves, ce que j’ai vu ou ce que j’aurais voulu voir ; et, tout en m’occupant du passé, je l’oubliais. Le travail est un dieu qui nous permet de changer de monde. Un autre bruit que celui de l’orage me ramena bientôt sur la terre. J’entendis bien distinctement frapper à ma porte. J’ouvris, et je ne vis personne. Je me remis à ma place et je repris ma plume. Mais je n’étais plus seul. Un hôte que je n’avais pas vu était entré, un hôte bien connu qui ne souffre pas qu’on l’oublie, qui venait voir si j’étais tranquille, ou si je pensais à lui : c’était le chagrin.

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Le Visiteur nocturne
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