Je vous laisse, Ami cher, cette frivole estampe
Que vous aviez trouvé me ressembler beaucoup ;
La mèche de cheveux qui frisait sur ma tempe,
Le pâle médaillon que je portais au cou.
Et je vous laisse aussi ma robe en mousseline,
Celle que vous aimiez ; mes souliers de satin ;
Mon cœur de tous les jours ; et ces vers de Racine
Que j’apprenais le soir pour les dire au matin.
Je vous laisse mes gants et mon ombrelle rose ;
Et je vous laisse encor – n’ayant rien autre chose –
Tous mes petits rubans de toutes les couleurs ;
Le livre que, pour vous, je lisais à la messe ;
Le cher anneau d’argent, témoin de ma promesse…
Et ma tombe légère avec toutes ses fleurs !
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