Le soir léger, avec sa brume claire et bleue

Le soir léger, avec sa brume claire et bleue,

Meurt comme un mot d’amour aux lèvres de l’été,

Comme l’humide et chaud sourire heureux des veuves

Qui rêvent dans leur chair d’anciennes voluptés.

La ville, pacifique et lointaine, s’est tue.

Dans le jardin pensif où descend le repos

Frissonne avec un frais murmure un épi d’eau

Dont la tige se rompt parfois au vent nocturne.

Des jupes font un bruit de feuilles sur le sable.

Des couples amoureux se parlent à voix basse ;

Les roses que leurs doigts songeurs ont effeuillées

Répandent une odeur enivrante de miel.

Un pâle jour occupe encor le bas du ciel

Et mêle, charme étrange et confidentiel,

De la lumière en fuite à de l’ombre étoilée.

Que me font les soleils à venir, que me font

L’amour et l’or et la jeunesse et le génie !…

Laissez-moi m’endormir d’un doux sommeil, d’un long

Sommeil, avec des mains de femme sur mon front :

Ah ! fermez la fenêtre ouverte sur la vie !

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Le soir léger, avec sa brume claire et bleue
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