Le tombeau du conquérant

A l’ombre de la voûte en fleur des catalpas

Et des tulipiers noirs qu’étoile un blanc pétale,

Il ne repose point dans la terre fatale ;

La Floride conquise a manqué sous ses pas.
Un vil tombeau messied à de pareils trépas.

Linceul du Conquérant de l’Inde Occidentale,

Tout le Meschacébé par-dessus lui s’étale.

Le Peau-Rouge et l’ours gris ne le troubleront pas.
Il dort au lit profond creusé par les eaux vierges.

Qu’importe un monument funéraire, des cierges,

Le psaume et la chapelle ardente et l’ex-voto ?
Puisque le vent du Nord, parmi les cyprières,

Pleure et chante à jamais d’éternelles prières

Sur le Grand Fleuve où gît Hemando de Soto.

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Le tombeau du conquérant
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